Femmes et hommes de science dans l’Appel à projets générique : l’ANR publie des analyses sur la période 2015-2021

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Repérer d’éventuels biais de genre dans l’évaluation et suivre l’évolution des pratiques

Afin d’identifier des axes d’action pour lutter contre les inégalités femmes-hommes dans l’Enseignement supérieur et la recherche (ESR), l’ANR mène depuis 2017 des analyses statistiques à partir des données de ses appels à projets, notamment de l’AAPG, principal appel de l’Agence. Ces analyses permettent de repérer d’éventuels biais de genre dans l’évaluation, et témoignent de l’évolution des pratiques des femmes et des hommes en termes de réponse aux appels à projets de l’ANR. L’Agence mène également d’autres actions, telles que la recherche systématique d’une parité dans les comités d’évaluation scientifique (CES) ou la formation des présidents et présidentes de comité, dans l’objectif de réduire les biais potentiels de genre dans les processus d’évaluation.

Augmentation du nombre de projets déposés par des femmes entre 2015 et 2021

Les analyses menées sur les projets de l’AAPG 2015-2021 soulignent que la part des projets déposés portés par des femmes correspond à la part des femmes dans l’ESR. Le nombre de projets déposés par des hommes diminue entre 2015 et 2021 (322 projets en moins), alors que sur la même période le nombre de projets déposés par des femmes augmente (+ 337 projets). Sur cette même période, la part de femmes coordinatrices déposant des projets augmente de près de 5 points.

Le nombre de projets JCJC, instrument dédié aux jeunes chercheurs et jeunes chercheuses, portés par des femmes enregistre une légère diminution en 2021. Toutefois, le JCJC reste l’instrument le plus investi par les femmes avec une augmentation de 6 points entre 2015 et 2021 alors que la part des projets portés par les hommes dans cet instrument perd 5 points sur cette même période. Les analyses soulignent par ailleurs que le nombre de projets PRC de recherche collaborative entre entités publiques, et PRCE présentant une ouverture vers le monde de l’entreprise, portés par des femmes est en augmentation sur 2021. Comme les femmes, en 2021 les hommes sont plus nombreux qu’en 2020 à avoir déposé un projet PRC et PRCE.

Augmentation du nombre de projets sélectionnés portés par des femmes

La répartition des projets sélectionnés suit les mêmes tendances que celles observées lors du dépôt des projets, à savoir une part moyenne des coordinatrices qui s’élève à 30,7 % des effectifs contre 69,1 % de coordinateurs sur l’ensemble de la période 2015-2021.

La part des projets portés par des femmes parmi les projets sélectionnés a progressé d’édition en édition, passant de 28,2 % en 2015, à 33,3 % sur 1 654 projets sélectionnés en 2021. La part des coordinatrices dont les projets ont été sélectionnés a augmenté entre 2015 et 2021 de + 7 points parmi les projets JCJC, + 2 points parmi les projets PRC, + 8 points parmi les projets PRCE.

Des disparités selon les domaines scientifiques

La répartition entre les coordinateurs et les coordinatrices parmi les projets sélectionnés est variable en fonction des domaines et des communautés scientifiques. Les proportions sont très similaires à celles observées lors du dépôt des propositions de recherche, avec une part des femmes et des hommes équilibrée en sciences humaines et sociales (SHS), et une part inferieure des femmes dans tous les autres domaines. Après les SHS, c’est dans la catégorie « Inter domaines » que la part des coordinatrices dont les projets ont été sélectionnés est la plus importante comparativement aux autres domaines (38,3 % des projets sont portés par des femmes).

Des profils sensiblement différents entre coordinateurs et coordinatrices des projets financés

Les hommes sont financés plus jeunes que les femmes dans les projets JCJC : 40 % d’entre eux ont moins de 34 ans, contre seulement 34 % des femmes.

Pour les PRC et les PRCE, on voit aussi que les femmes apparaissent plus tardivement que les hommes et qu’elles sont encore très présentes dans la tranche d’âge 45-49 ans alors qu’à ces âges-là, la présence des hommes commence à diminuer.

Par ailleurs, les femmes coordinatrices des projets ANR sont présentes davantage en tant que chargées de recherche (35.1 % de CR vs 28.7 % de directrices de recherche) ou maitresses de conférences (34.4 % de MCF vs 23 % de professeures), tandis que les hommes coordinateurs des projets sont présents à part équivalente quel que soit leur niveau de carrière.

Retrouvez les analyses détaillées dans le rapport dédié (30 pages).

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En savoir plus :

Les engagements de l’ANR pour l’égalité femmes-hommes et la prise en compte du genre

Le Plan d’action pour l’égalité femmes-hommes et la prise en compte du genre

Les analyses « Femmes et hommes de science dans l’AAPG de 2015 à 2020 »

Les analyses « Femmes et hommes de science dans l’AAPG de 2015 à 2018 »

Les analyses « Femmes et hommes de science dans l’AAPG de 2014 à 2016 »