Triskem et Subatech, soutenus par l’ANR, lancent le laboratoire commun TESMARAC

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Les acteurs des différentes filières du nucléaire (médecine nucléaire, environnement, cycle électronucléaire et procédés industriels associés) et hors nucléaire (sur la problématique de la gestion de la radioactivité naturelle renforcée, en particulier) ainsi que les autorités de sûreté ont exprimé un fort intérêt pour l’usage de résines spécifiques développées pour la séparation des éléments/radioisotopes.

Le but du laboratoire commun TESMARAC est de répondre à ces besoins au travers du développement de nouvelles résines et nouveaux supports spécifiques ainsi que la recherche et le développement de nouvelles méthodes de séparation/préconcentration avec des supports existants pour la séparation et l’analyse des radioisotopes qualifiés « DTM » (« Difficult To Measure ») à l’échelle de traces, dans des milieux complexes.

L’innovation au sein du LabCom TESMARAC est assurée grâce à la mise en commun des connaissances et des savoir-faire issus du laboratoire Subatech, porteur du projet et expert en radiochimie et en métrologie nucléaire, et de la société TRISKEM INTERNATIONAL spécialisée dans le développement et la fabrication de résines hautement sélectives.

L’approche innovante est renforcée par un partenariat avec l’équipe ModES (Modélisation Et Spectroscopie) du laboratoire CEISAM (Chimie et Interdisciplinarité, Synthèse, Analyse, Modélisation) de l’Université de Nantes, qui développe des approches in-silico au travers d’outils de modélisation moléculaire.

Les principaux enjeux du LabCom TESMARAC portent sur :

i    La classification et la gestion des déchets radioactifs,
ii    La revalorisation des matériaux
iii   L’évaluation de l’impact de la radioactivité sur l’homme
iv   La fabrication des radionucléides à des fins médicales (diagnostique et thérapie)

Ce laboratoire commun permet donc aux organismes de recherche d’apporter leurs connaissances de pointe en soutien aux questions importantes de société et de valoriser leur expertise en complément de leurs activités de recherche plus académiques, vers l’innovation industrielle. Il permet aussi à TRISKEM INTERNATIONAL de conjuguer sa recherche applicative avec les approches « bottom-up de reconnaissance moléculaire » pour créer de la synergie et de l’innovation.  La création et la commercialisation des nouveaux produits/nouveaux procédés aura un impact direct sur la croissance de l’entreprise et la pérennisation du laboratoire commun.

Michaela Langer, présidente de TRISKEM INTERNATIONAL a déclaré : « Nous sommes très heureux du lancement du LabCom TESMARAC. Ce projet est la prolongation naturelle de notre collaboration avec le laboratoire Subatech qui a déjà fait ses preuves au cours de nombreux projets de recherche et développement et permet ainsi d’exploiter un grand nombre de domaines d’activités que nous partageons. La proximité géographique des laboratoires Subatech et TRISKEM facilite la mise en œuvre du LabCom TESMARAC en proposant des moyens techniques complémentaires et conforte l’étroite collaboration des équipes de R&D. Ce projet est un bel exemple pour l’esprit d’innovation de notre territoire du Grand-Ouest ».

Gines Martinez, directeur de Subatech (UMR 6457 du CNRS, IMT Atlantique, Université de Nantes) a déclaré : « C’est avec plaisir que le laboratoire Subatech accueille son premier laboratoire commun, TESMARAC, avec la société rennaise TRISKEM INERNATIONAL et cela avec le soutien de l’ANR. TESMARAC permettra la valorisation de recherches menées au sein de Subatech depuis des nombreuses années, notamment au sein de l’équipe radiochimie dont une partie des activités sont axées sur la problématique de la gestion et du recyclage des déchets nucléaires et des radionucléides dans l’environnement. Je tiens à signaler la pertinence et la vision de ce projet conçu avec intelligence par les équipes de Subatech et TRISKEM sous la direction de Gilles MONTAVON et Steffen HAPPEL. Je sous convaincu de la longue vie et du grand succès de TESMARAC dans les années à venir ».

À propos de TRISKEMINTERNATIONAL : expert en séparation chimique, la société TRISKEM INTERNATIONAL se concentre sur le développement et la commercialisation de technologies innovantes et de haute qualité, du laboratoire aux échelles semi-industrielles. Tant en France que partout dans le monde, l’entreprise propose des solutions à des problématiques complexes en chimie analytique et radiochimie, en médecine nucléaire, démantèlement, hydrométallurgie et dans tous les domaines exigeant des solutions hautement sélectives.

À propos de Subatech : Le laboratoire de Physique SUBAtomique et TECHnologies associées (SUBATECH) est une unité mixte de recherche (UMR 6457) sous triple tutelle : l’Institut Mines-Télécom à travers son école l’IMT Atlantique, l’Université de Nantes et le CNRS avec l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3) comme institut principal de rattachement et l’Institut National de Chimie comme institut secondaire de rattachement. Pleinement intégrées dans des grandes collaborations scientifiques mondiales, les activités de recherche de Subatech gravitent autour des domaines de la physique nucléaire, de la physique hadronique, de la physique des particules et des astroparticules ainsi que de la radiochimie. Subatech mène à bien des recherches fondamentales et des recherches appliquées aux thématiques de l’énergie, de l’environnement et de la santé. La maitrise des technologies associées à ces domaines est un facteur clef pour la réussite des projets du laboratoire.

A propos du LabCom : Pour renforcer l’innovation et la compétitivité en France, l’ANR (Agence nationale de la recherche) soutient la collaboration et la création des connaissances communes entre des laboratoires de recherche académiques et des entreprises de type PME ou ETI. A ce titre les partenaires académiques et industriels s’engagent dans un Laboratoire Commun (LabCom) qui porte les projets de la conception jusqu’à la commercialisation des résultats. Pour accompagner la co-construction des LabCom et pour pérenniser ces structures l’ANR s’engage financièrement à côté des acteurs de la recherche académique.