Lancement du programme de recherche exploratoire TRACCS sur la modélisation du climat et les services climatiques : comprendre, anticiper, adapter

Lauréat de la deuxième vague de l’appel à programmes exploratoires de France 2030, opéré par l’ANR, le programme TRACCS, doté de 51 M€ sur 8 ans, a été officiellement lancé le 29 mars 2023 au campus Michel-Ange du CNRS. Après les discours d’ouverture de Cyril Moulin, Chef du service de la stratégie au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, de Virginie Schwarz, présidente-directrice générale de Météo-France et de Nicolas Arnaud, directeur de l’INSU ; les directeurs de programme : Samuel Morin (Météo-France) et Masa Kageyama, CNRS ) ont présenté ses ambitions et ses enjeux lors de cette journée.

Un des enjeux clé du programme TRACCS est d’accélérer le développement de services climatiques. Ces services désignent: “l’ensemble des informations et prestations qui permettent d’évaluer et de qualifier le climat passé, présent ou futur, d’apprécier la vulnérabilité des activités économiques, de l’environnement et de la société au changement climatique, et de fournir des éléments pour entreprendre des mesures d’atténuation et d’adaptation”.2

En effet, afin d‘anticiper, informer et, in fine, œuvrer à réduire l’escalade des risques liés au changement climatique, la compréhension fine de phénomènes complexes, imbriqués et variables s’impose. Ces anticipations sont à la fois tributaires de l’étude du climat passé, présent et de la prise en compte de nombreux facteurs physiques, biogéochimiques, humains. La modélisation du climat est l’un des outils majeurs de cette compréhension des changements climatiques et de leurs possibles répercussions futures. Elle consiste en une simulation mathématique du système climatique, à travers des équations différentielles reposant sur les lois de la physique. Les modèles actuels sont capables de simuler l’évolution du climat sur une période de temps s’étendant de plusieurs milliers d’années à quelques mois. Ils nécessitent des puissances de calculs variables en fonction du degré de précision et de réalisme visées. Divers scenarios  à diverses échéances temporelles peuvent ainsi être déclinés, notamment en fonction des trajectoires futures d’émissions de gaz à effet de serre. Ceci permet d’analyser, par exemple, l’évolution future des caractéristiques des canicules, sécheresses, les feux de forêts à l’échelle planétaire ou locale, et leurs impacts.

Dans une dynamique d’amélioration continue, ces modélisations sont confrontées à l’épreuve des observations (in-situ, satellites) afin de tester leur robustesse et, si besoin, les actualiser.